« Qui désavoue le sexe est une ordure qui souille de la plus vile façon ses propres parents qui l’ont engendré. » (Egon Schiele, En prison)

Egon Schiele – Narcisse écorché cover 208x300 - « Qui désavoue le sexe est une ordure qui souille de la plus vile façon ses propres parents qui l'ont engendré. » (Egon Schiele, En prison)

 

Ressorti à l’occasion de l’exposition sur l’œuvre du peintre quelque peu provocateur Egon Schiele (1890-1918) à la Fondation Louis Vuitton du 3 octobre 2018 au 14 janvier 2019, le bel essai abondamment illustré de l’historien d’art Jean-Louis Gaillemin intitulé Egon Schiele – Narcisse écorché (Paris, Éditions Gallimard, collection « Découvertes ») se penche avec sagacité sur la vie et l’œuvre du peintre autrichien décédé de la grippe espagnole il y a 100 ans, en pleine jeunesse.

 

Voici ce qu’en dit l’éditrice de l’ouvrage :

 

« Schiele “peintre maudit” ? Victime de la société de son temps, jeté en prison, auteur d’une œuvre à forte dimension érotique, tout est là pour que naisse la légende…

 

Mais Jean-Louis Gaillemin a préféré chercher ailleurs la vérité de l’artiste : pour Schiele, il s’agit de reconquérir la forme, de recomposer le monde contre les forces de la mort.

 

Enfant terrible dans la Vienne des années 1910, très vite affranchi de la stylisation décorative des artistes de la Sécession tels que Klimt ou Moser, Egon Schiele trouve d’abord en lui le modèle le plus docile pour décomposer le corps à sa guise.

 

Puis il entraîne ses autres modèles dans une exploration systématique du corps qui passe par celle du sexe. Masturbations, couples de jeunes femmes ou de très jeunes filles, les représentations se multiplient…

 

D’abord schématique et violent, l’art de Schiele acquiert vers 1916 une qualité plastique et graphique qui permet aux corps et à la nature de se reconstruire. Alors qu’il affirme son “retour à l’ordre” avec de grands tableaux à ambition sociale, la mort l’emporte à 28 ans – touche ultime du destin d’un “éternel enfant”, forcé de tout dire en l’espace de dix ans. »

Egon Schiele – Narcisse écorché Autoportrait 300x242 - « Qui désavoue le sexe est une ordure qui souille de la plus vile façon ses propres parents qui l'ont engendré. » (Egon Schiele, En prison)

 

Egon Schiele – Autoportrait (1912).

 

L’exposition Egon Schiele à la Fondation Louis Vuitton est couplée avec une autre consacrée à l’œuvre de l’artiste américain Jean-Michel Basquiat (1960-1988), décédé lui aussi à l’âge de 28 ans.

 

Bernard DELCORD

 

Egon Schiele – Narcisse écorché par Jean-Louis Gaillemin, Paris, Éditions Gallimard, collection « Découvertes Gallimard », octobre 2005 (réédition février 2018), 160 pp. en quadrichromie au format 12,5 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs, 15,90 € (prix France)

 

Informations pratiques :

 

Fondation Louis Vuitton

8, Avenue du Mahatma Gandhi

Bois de Boulogne – 75116 – Paris

 

Tel : +33 1 40 69 96 00

 

Mail : contact@fondationlouisvuitton.fr

 

Horaires, tarifs et réservations :

https://billetterie.fondationlouisvuitton.fr/billet-fondation-egon-schiele-jean-michel-basquiat-expo-css5-fondationlouisvuitton-pg51-ei610835.html

 

Transports en commun :

En métro :

Ligne 1 station Les Sablons

Prendre la sortie Fondation Louis Vuitton.

La Fondation se trouve à 10-15 minutes à pied de la station de métro.

En bus :

Ligne 244, station Fondation Louis Vuitton, desservie uniquement le week-end et les jours fériés.

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